"Africane"par les élèves de l'Atelier théâtre du lycée Vieljeux

L'Africane 1.MOV

https://drive.google.com/file/d/0B9HeOt6V_62mUEZtbTlEMnpUbU0/view

Vidéo du chantier !

Nous visitons le troisième "atelier théâtre en chantier de Mimésis 17, celui de la MDL du lycée Vieljeux, mercredi 8 mars 2017, salle polyvalente, il est 12h45.

J'ai eu envie après-coup de faire figurer sur cette page, ce qui est le complément de la visite du chantier, le travail abouti lors du filage sous lumières à la MDE, sur le festival Mimésis !

Les tables débarrassées, un espace se crée rapidement pour le jeu ! 

Le groupe : il s’agit de 17 élèves du lycée Vieljeux réunis dans cet atelier théâtre de la MDL, issus de 2de, 1^ère et terminale tous les mercredis de 12h 45 à 14h45 en salle polyvalente.

La scénographie en bilatéral, propose Camille, représente sur une « ligne » les adolescents et l’autre le ponton des jeunes éthiopiennes, eu centre l’eau.

Il s’agira de représenter l’univers coloré de la Sicile, de colorer progressivement aussi les costumes sur scène.

Un élève du groupe, Yann, a composé une bande son originale, pour la pièce. 

Yann pour la bande son.( à suivre)

Eric Bertrand, professeur de Lettres au lycée Vieljeux et écrivain, travaille avec Camille Geoffroy, comédienne et metteur en scène depuis plusieurs années et propose ce qui fait l’identité de cet atelier sur Mimésis, une pièce de sa création chaque année, adaptée au nombre de jeunes acteurs en présence. Cette année pour la sixième édition du festival, « Africane »

L’argument traite de la métamorphose de l’adolescence, et de l’éclosion de sa chrysalide comme la marionnette de son armure.

Camille Geoffroy et Eric Bertrand

« Africane ! », fable théâtrale.

La pièce a lieu dans un petit village sicilien, à Torremuzza, dans une Sicile encore très attachée à ses traditions et perturbée par le flux des migrants qui continuent d’arriver au large de l’île de Lampeduzza. L’intrigue est construite à partir de « la légende d’Angélica », racontée aux enfants par quatre vieilles dames conservatrices dont le nom de scène est « les Beffane sotto le stelle » (les fées des étoiles). En ce début d’été, l’histoire d’Angélica, trouve un écho troublant avec l’histoire des personnages de la pièce. Sur la plage de Torremuzza, un cinéaste célèbre et d’origine éthiopienne vient de s’installer avec ses deux filles, belles adolescentes aux silhouettes avantageuses qui renversent les cœurs des garçons du pays. Les « Beffanes sotto le stelle » découvrent peu à peu, en même temps que le public, que l’histoire ancienne qu’elles transmettent peut aussi aider à mieux comprendre le présent.

Première scène chorégraphiée.

La séance de l’atelier en chantier à laquelle nous assistons Philippe et moi, débute par un training d’échauffement. Camille lance aussitôt le travail en quelques mots bien ciblés, et leur laisse le champ libre sur une première partie qui procède du filage de ce qui a déjà été travaillé, placements, enchaînements, voix, texte…

« Pas de discussions parasites » dit-elle, et elle annonce qu’elle prendra des notes au fil du jeu pour un retour final.

ACTION !

Musique.

Un narrateur en scène raconte l’intrigue au public, son point de départ. Il joue à plein son rôle de coryphée tout au long de la pièce, commentateur, hérault, il donnera aussi la réplique parfois aux personnages du chœur des adolescents et aux acteurs. C’est le fil conducteur de la pièce qui met en scène ses camarades en duos, en trios…la dynamique est engagée !

Le texte poétique et sensible est joué en italien parfois et avec l’écho des « Ciao ! »

La première scène propose une gestuelle chorégraphiée, celle de la méduse.

Le narrateur comme un choryphée !

La deuxième nous donne à voir les deux adolescentes éthiopiennes sur le ponton, énergie, intension, engagement des acteurs !

Les suivantes, un groupe de filles un peu sournoises, trois jeunes garçons siciliens en lunettes noires, frimeurs, Andiamo, on va au ponton ! Déplacements des personnages dans la lenteur sur ce « fil de l’eau » central, chœur éclaté et rassemblé, regards divergents et convergents, tandis que le narrateur décline les affects des jeunes gens, impatience, jalousie, convoitises…

Scène 2, les "Africaines" sur le ponton

à la jumelle !

les jeunes siciliens aux lunettes de soleil .

Affrontement !

choeur des adolescents

scène finale

Débriefing : fin de la séance !

Les jeunes acteurs sont en demi-cercle autour de Camille qui leur propose d’abord une autocritique. Ils ne sont pas tout à fait satisfaits de la première scène : elle leur conseille « d’envoyer la voix », comme le fait le narrateur dont la voix doit leur servir de support d’énergie. « Ce qui est juste dans l’intention, l’est dans le corps ! »

C’était un beau moment théâtral avec des élèves joyeux, sympathiques, riant aux éclats, et soudain sérieux, investis, à l’écoute des indications, données par petites touches par Camille, bienveillante et exigeante ! Un texte qui semble bien convenir à ces adolescents, avec des éclairages donnés au fur et à mesure par Eric. Un beau travail d’équipe !

"Reportage" de Geneviève MB et Philippe M.

Photos de GMB

Camille et Eric

Filage sous lumières avec Thierry Compagnon à la Régie, mardi 4 avril 2017 sur le plateau de la MDE ! Action !